samedi 16 novembre 2013

La nuit

La nuit est là guettant nos pas
Sans lune et sans bruit
Elle couvre les carreaux
D'un voile las.
Le réverbère du coin de la rue
S'est allumé déchirant le soir.
Sur le trottoir la pluie éclabousse
Et brille.
Les concertos pour quatre pianos
De Jean Sébastien Bach
Résonnent en cascade
Mille doigts
Papillons cristallins
Qui saisissent la poitrine et le cœur.
Rester dans le noir
Et les sons amplifiés
Cristallisent l'absence
De regard posé sur les objets de la pièce.
Rien pour distraire de la musique qui se pose et étreint
Vibrato subtil sur le grain de la peau.
Le son emplit la pièce
Amniotique bien être
Où la ferveur des notes épouse
La respiration
Emporté sans répit
Sans phare et sans boussole
Jusqu'à l'accomplissement
De la note finale.
Lau.

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