mercredi 12 janvier 2011

Une ligne de blanche


Le jour se lève avec une lenteur extrême: le ciel encore noir par certains endroits
se teinte de bleus marines et quelques liserets pâles le traversent. De mon lit je vois les pièces de la maison émerger de la pénombre en quelques traits. Chaque jour, incrédule, je me réveille étonnée d'être là et chaque jour je constate ton absence. La mort est comme une escroissance qui prend forme dans le monde des vivants, un bloc insondable à sculpter. Ta mort est un choc tellurique dont l' onde de choc ne cesse de me heurter. Chaque jour me voit essayer de mettre la douleur à distance, sans toutefois y parvenir. Chaque jour c'est la montée de l'Everest, c'est pousser sans relâche son rocher de Sysiphe. Chaque jour c'est renaître de ses cendres et se consumer à nouveau jusqu'à la nuit . C'est invoquer le sommeil , le convoquer, le désirer impérieusement : enfin se faire sa ligne d'absence !






Lau.

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