Le jour refuse de se lever: il est trop tôt ( à peine six heures) , il fait trop froid et la lune dans son halo se refuse à laisser la place au soleil. Aucune lumière ne vient du ciel . Seule la couche opaque des nuages recouvre sans vergogne ce qui aurait pu être un magnifique ciel étoilé .
Nichée dans un creux de vallon , la maison reste assoupie, comme le chien roulé en boule sur le tapis, comme les chats endormis sur les coussins, comme la lampe même qui distille sa lumière discrètement, sans trop y croire.
Le vieux frigo grogne et le tic- tac incessant de l'horloge me parle du mouvement du monde , de Tombouctou à Helsinki, du Cap de Bonne Espérance au Détroit de Bering.Elle ponctue le silence de la maison, les respirations du chien , les étirements satisfaits des chats et mes gorgées de café.
Un petit nuage s'élève de la tasse chaude, comme un bon génie préposé aux réveils d'hivers ( si différents des réveils plus tonitruants de l'été) .
Je glisse un pied sous les coussins du divan, le plaid de laine étalé chaudement sur mes jambes. la cafetière bavarde et me prédit déjà mon deuxième bol de café.
Tout dort encore! Même les objets et les plantes,figés dans le sommeil de la Nuit, attendent les premières lueurs du Jour pour reprendre vie.
Lau.
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