lundi 31 janvier 2011

Minuit

Minuit arrive à grand pas comme toutes les nuits.
La fatigue m'envahit toujours plus , mais le sommeil ne vient plus.
Je déambule dans le labirynthe de mes pensées sans fin.
Minuit arrive à grand pas et je parle à la mort.


Lau.

vendredi 28 janvier 2011

mercredi 19 janvier 2011

En de sombres rubis

Les flammes caracolent
aux billots de bois noirs
et les braisent scintillent
en de sombres rubis
Le bois bronche et gémit
Le feu ronronne
comme un gros chat repus
Tout au fond de l'âtre
Le bois craque et frémit
Le feu crépite
impatient, volubile
Le bois blanchit
sous le joug de la flamme
Mille crépitements doux
s'élancent
Mille lucioles lactées
s'exhalent des bûches fendues
jusqu'aux cœurs
dans ce baiser farouche
consumant à la fois
l'air le feu la sève
la couleur et l'ombre
même de son rougeoiment.

Lau.







mercredi 12 janvier 2011

Une ligne de blanche


Le jour se lève avec une lenteur extrême: le ciel encore noir par certains endroits
se teinte de bleus marines et quelques liserets pâles le traversent. De mon lit je vois les pièces de la maison émerger de la pénombre en quelques traits. Chaque jour, incrédule, je me réveille étonnée d'être là et chaque jour je constate ton absence. La mort est comme une escroissance qui prend forme dans le monde des vivants, un bloc insondable à sculpter. Ta mort est un choc tellurique dont l' onde de choc ne cesse de me heurter. Chaque jour me voit essayer de mettre la douleur à distance, sans toutefois y parvenir. Chaque jour c'est la montée de l'Everest, c'est pousser sans relâche son rocher de Sysiphe. Chaque jour c'est renaître de ses cendres et se consumer à nouveau jusqu'à la nuit . C'est invoquer le sommeil , le convoquer, le désirer impérieusement : enfin se faire sa ligne d'absence !






Lau.

mardi 11 janvier 2011

dimanche 9 janvier 2011

Philippe Forest ( extrait)

Il est naïf de s'imaginer "que la foi ait dans le passé davantage que l'athéisme garanti de la souffrance affolante du deuil, de l'exténuante épreuve d'une compassion par laquelle l'esprit prend tout à coup la mesure de l'irrémissible douleur qui le lie à autrui."

mercredi 5 janvier 2011

mardi 4 janvier 2011

Tanka 1

Au creux d'un vallon
Paisse un troupeau de jeunes cerfs
Et quelques biches

Dans les brumes de l'hiver
Et ses opalescences.


Lau.

dimanche 2 janvier 2011

Liste 3 : un habit de pierres


Tu n'es pas là mon aimé!
Je te cherche partout !
Dans les bruits de la maison
Dans les couleurs du temps
Les replis du lit
Le crépitement des bûches
Je te cherche dans la fureur des deux "Ourse"
Le passage des voitures
Le cri des oiseaux dans le ciel
Les cantates de Bach
Je te cherche au périple des aiguilles de l'horloge
A l'eau qui bout dans la bouilloire
Au jardin endormi
Au chien qui aboit devant la porte
Aux pas sur le gravier
Aux vêtements posés sur la chaise
Je te cherche au soleil des journées
Aux grincements du vent
A la pluie des orages
Dans les yeux de ceux qui t'ont connu
Car ils parlent à mon cœur
Je te cherche partout mon aimé!
Dans le rire et la douleur
Comme un habit de pierres








Lau.

Allons nous promener!



Les nuages sont roses et dodus , comme des enfants nouveaux nés et le ciel est turquoise. Les Pyrénées ont mis leurs plus beaux atours et couronné leurs sommets de neige charnue. Le pic du Gard se dresse fier et brillant contre le froid. Nos montagnes se font belles pour mieux me parler de toi , éclairées par cette lumière que tu aimais tant. Je me sens heureuse dans ces retrouvailles car tu me prends dans tes bras et tu me souris. Allons nous promener!


Lau.