vendredi 26 novembre 2010

A Francis ( ton poème favori)

Absolument noir...
Une étoile passera
Ouvrir ton regard,

C'est la nuit noire
De celle qu'on ne peut voir
Car le rêve est là.

Il est un chat noir
Sur le toit du temps passé,
Paupières encloses

Lau.
12/03/09





mercredi 24 novembre 2010

L'hiver

Sous les feuillages d'or
Et les pourpres automnales,
les squelettes des arbres morts
Apparaissent déjà.
L'hiver guette nos pas
sous le craquement des feuilles.
Lau.




jeudi 11 novembre 2010

tunnels de roche


Les gouttes de pluie s'abattaient sur le pare-brise comme une nuée de sauterelles. Tout était noir sur la route du retour de Saint Cirq Lapopie . Seul les voyants lumineux du tableau de bord devenaient notre unique boussole dans ce grand charivari sombre. Nous passions de tunnels de roche en maisons troglodytes, paysages fantomatiques s'ouvrant sous les fanaux des phares.

Lau.

"Inside"
















par Oxii

mercredi 10 novembre 2010

voile d'hivernage


Un brouillard épais a posé la maison dans un nid de ouate. Tout en tournant ma cuiillère dans mon bol de café, je regarde ce grand théâtre par la porte vitrée de la cuisine.
Certains arbres émergent dans un halo diaphane soulignant leur silhouette d'automne. Les épaules des collines sont à peine esquissées et les traits au charbon du météorologiste sont frottés au doigt pour ombrer leurs contours ainsi murmurés, suggérés, aussitôt évaporés.
Un décor de théâtre , vous dis-je, oublié sous ce grand voile d'hivernage .
Il peut durer plusieurs jours ou bien se retirer comme une marée d'équinoxe , laissant sur la toile les couleurs humides et neuves de notre petit théâtre quotidien.
Lau.





Anna

dimanche 7 novembre 2010

Code QR

qrcode


Fra.
Croyez moi si vous voulez mais ceci est le code QR de "La Doublette de Barousse"

jeudi 4 novembre 2010

volutes ensorcelées

Au pays des brouillards des volutes d'opales ensorcèlent la campagne. Les grands ifs immobiles se laissent étreindre par leurs rubans de soie.
Les villages s'endorment mollement sur leurs nids d'aigles et rêvent de nuages immaculés.
Le cortège des grandes charrues désarticulées charrie de lourdes mottes de terre noire dans le bal incessant de leurs phares écaillés.
L'air en apesanteur cultive la nostalgie des beaux jours ensoleillés .
Derrière les vitres embuées, les lumières orangées se penchent sur le repas du soir.
C'est l'entre-deux mondes, l'heure où les pensées vagabondent, l'heure où le jour s'enfuit déjà et la nuit tarde encore.
Lau.












L'Art du Morphing



One world portrait par Jock MC Donald. (via la boite verte)